Pour reprendre mon précédent post, je vous rejoins quand vous parlez d'un travail "neutre", un truc pas forcément plaisant mais pas détestable non plus.
C'est exactement ce que je fais. J'estime que c'est presque un luxe d'avoir un travail, et encore plus d'être fonctionnaire, quand on voit l'état du marché du travail à notre époque.
Pour avoir eu ma 1ère expérience professionnelle dans le privé, je peux vous assurer que j'étais tout sauf sereine avant de réussir mon concours dans le public...
Alors que là, je travaille moins en termes d'horaires (35h contre +39h dans le privé) en étant mieux payée (+200€... qui a dit "travailler plus pour gagner plus", déjà ?

) et j'ai d'autres avantages non négligeables.
Donc certes, moi qui n'aimait pas les chiffres, je me retrouve aux finances, mais j'aurais pu tomber sur bien pire. Oui, on a beaucoup de travail (sur 16 dans mon service, il n'y en a qu'une qui incarne le stéréotype du fonctionnaire), on fait des heures supplémentaires (récupérées hein, pas payées) parce qu'on a des contraintes de temps pour finir notre travail qui est alourdi de jour en jour ou presque, en ayant très peu droit à l'erreur, et lorsqu'un collègue est malade ou en congé (= au moins 1 chaque jour, forcément, vu qu'on est nombreux), ce sont les autres qui font leur taff + celui du ou des absent(s)...
MAIS on risque pas de se faire virer parce qu'on est trop malade, qu'on tombe enceinte, qu'on devient vieux, ou qu'on a fait une erreur...
C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a énormément de gens qui tentent les concours de la fonction publique (notamment à paris), malgré le faible nombre de postes.
Quand je vivais chez mes parents, en auvergne, je n'arrivais pas à me faire embaucher pour être caissière ou même remplir les rayons des magasins. "Vous comprenez, on préfère embaucher des gens qui ont de l'expérience." ou "On privilégie les mères célibataires, vous en tant que célibataire sans enfant vous n'êtes pas prioritaire." Ok, mais j'ai quand même besoin de survivre, moi aussi...
Le problème c'est ça aussi, dans les petites villes le travail est tellement rare... donc forcément, comme l'a dit Keny, je comprends tout à fait que l'on accepte n'importe quoi - si tant est que l'on arrive à le dénicher, ce n'importe quoi.