Bonjour/Bonsoir !
Tout d'abord désolé pour ma réponse tardive et merci pour vos réponses, même si vos avis diverges, c'est un sujet qui me touche particulièrement et vos avis ne peuvent que m'aider ou me rassurer.
Big Boss a écrit :
Crois-moi, ta misanthropie ne t'apportera jamais rien de bon. Il est tout à fait possible de concilier sa différence tout en vivant sereinement avec autrui, sans pour autant faire du théâtre et en reniant sa personnalité.
J'espère que mon message te feras voir les choses plus positivement.

Ca tu l'a dit, elle ne m'apporte rien de bon. Mais pour ma part, le jour ou j'ai décidé d'assumer ma différence et ne plus me forcer à être "comme tout l'monde", (désolé pour mes propos) j'ai ressenti une vague de mépris total envers tous ces moutons, et j'ai beau me remettre tous le temps en question et de continuer à faire des effort, ça me surpasse, et j'en vient à être de plus en plus déçu de leur comportement.
Alic a écrit :
J'ai eu aussi des passages dans ma vie ou j'avais des sentiments négatifs envers le genre humain en général.
Chez moi l'associabilité a été synchrone avec une période de désociabiliation où je ne voyais plus trop mes amis à cause de la distance. Mais je ne crois pas qu'il y ait un rapport avec ma différence due à l'asexualité...
A l'heure actuelle j'ai un peu changé et j'arrive à prendre plus de recul et surtout à nuancer (on peut difficilement en effet condamner toute la société). Je prend les gens avec leurs qualités et leurs défauts.
Je peux pas dire par quel moyens j'ai changé exactement, avec l'âge on s'améliore.

J'espère bien que tu as raison,
Parce que du coup mon rapport avec les gens me force à être hypocrite et puis je me rend compte que ça me rend égocentrique de ne faire que de les rabaisser dans mon estime….
Svane a écrit :
Je passe discrètement par ici... Je me demandais si tu avais les idées claires quant à ta différence par rapport aux gens "normaux" "dans la masse" ?
Parles-tu de l'asexualité ? ou d'autres choses ? (facultés intellectuelles etc)
Non, bien sur quand je parle de différence, je parle d'asexualité mais aussi de d'autre facteur qui ne rentre pas dans le "schémat dominant" de la société actuelle
Svane a écrit :
Je ne pense pas que c'est un manque d'empathie... J'ai un souci un peu similaire au tien, je dis "un peu" car je ne peux pas savoir avec précision ce que tu ressens mais vu les mots que tu mets en résumé sur ça je pense comprendre. Tu ne penses pas que c'est plutôt un dégoût/une tristesse de savoir que tu ne pourras jamais être comprise profondément par 99% de l'humanité ? et comprise sur certaines choses modérément donc "supportable" à vivre, bien, par seulement 5% ? (oui je tends à espérer que 5% de la population mondiale arrive à comprendre un minimum tout un chacun en prenant du recul sur lui-même etc) donc les 95% restants... On s'en lasse, on ne sait comment réagir, et leur expliquer nos différences vont les rendre encore plus hargneux qu'au départ... Je ne parle pas seulement de l'asexualité mais de tout ce qui peut vous caractériser, les gens vont tout de suite partir dans des "oui tu adores affirmer ta différence sur tout" etc, alors qu'à la base on voulait simplement leur montrer qu'on ne fonctionne pas comme eux et que, en se mettant à leur place on espère un minimum de leur part en retour, juste ne pas mépriser nos comportements parfois décalés ou autre. Puis ils sont tellement loin de ce que nous pouvons être qu'on ressent un certain désespoir à les voir agir de façon irréfléchie ou autre alors qu'il suffirait de se poser et de réfléchir par exemple, je pense que quand on se sent foncièrement différents de "la plupart des gens" c'est dur de vivre car dans notre société tout nous amène à tendre vers l'uniformité. (avoir une religion, un mouvement politique de prédilection, une école, une classe, un rang dans la classe, un travail, un rang dans le travail, la hiérarchie où on se situe par rapport à elle etc) Tout le monde suit un peu le même schéma de vie, dans le fond... Et quand le caractère et les réactions sont différentes de ce qu'on attend de la "norme" si nous ne sommes pas trop atteints par le formatage, on se fait presque lyncher parfois. Il est extrêmement mal vu de ne pas tendre vers l'uniformité. Et je pense que quand on en échappe car trop différent, impossible de s'adapter à ça etc. On se sent coupable puis on finit par rejeter l'immense majorité de l'humanité, comme un dégoût, on a trop donné, on a fait trop d'efforts mais ils n'ont rien vu, parce qu'ils ne peuvent pas s'imaginer ce que l'on vit intérieurement, tout simplement. Ils ne peuvent pas mesurer les efforts que l'on peut faire tous les jours même juste pour leur adresser la parole, sourire, etc.
Bon.. je ne parle peut-être que pour moi, mais si tu te retrouves dans mes mots... Même sans exactitude, juste quelques similitudes très vagues. As-tu déjà vu un psychologue ? Il pourrait te donner des pistes...
En fait si j'ai bien cerné la chose, ce que tu ressens, beaucoup de surdoués le ressentent. Alors si tu vois un psy, passer un test de QI et avoir la confirmation que tu es différente de "la masse" te permettrait peut-être de mieux t'accepter et de mieux accepter les gens différents de toi, enfin à avoir un certain recul en quelques sortes, au pire les ignorer mais pas les mépriser ou du moins beaucoup moins que lors de la situation initiale...
Je te suit totalement !
Et je suis non pas suivit par un psychologue mais un psychiatre (pour ma dépression dont je sort tout juste) et par un psychothérapeute (pour mes soucis social) et pour l'instant il m'a beaucoup aider pour ma phobie social mais pas pour ma misanthropie car maintenant on va dire que j'arrive beaucoup mieux à aller vers les gens mais ça en ai aucunement sincère, et comme je l'ai dit plus haut, ça me rend totalement hypocrite.